Les syndicats ne donnent rien

Ce matin, il semble qu’une entente de principe ait été conclue entre les professeurs de l’UQAM et la direction.  Peut-être est-ce dû à la menace du gouvernement de faire une loi spéciale ?  C’est possible, non ?

J’ai remarqué pendant ces négociations que le syndicat demandait plus, toujours plus.  En fait, il y a quelques jours, la direction et le gouvernement avait fait une « plutôt bonne » offre, selon le syndicat, mais il pouvait donner plus, selon eux.

Mais qu’en est-il du syndicat?  Donnera-t’il plus? non !

C’est toujours comme ça.  Le gouvernement ou la partie patronale doit toujours donner plus, donner plus, donner plus et le syndicat en réclâme toujours davantage.  Moins de jours de travail, plus d’argent, de meilleures conditions…  Mais que donne-t’il, le syndicat? rien!  Les syndicats ne cèdent jamais rien en échange d’autres privilèges.  Ils se contentent de demander plus, c’est tout.

Mais dans l’expression « négociation de convention collective », n’y a-t’il pas le mot négociation?  Wikipedia définit la négociation en disant que c’est « un jeu de concessions mutuelles ».  Quelles concessions les syndicats font-ils?  Ils ne proposent pas de travailler une heure de plus par jour en échange d’une augmentation salariale, par exemple.

En fait, même quand une compagnie est en difficultés financières, ce n’est qu’au dernier moment que le syndicat est prêt à faire des concessions.  Et c’est souvent tellement tard que la compagnie doit fermer.

2 réponses à “Les syndicats ne donnent rien”

  1. Ji-Pi Labbé dit :

    Salut,

    Oui oui, les syndicats demandent souvent « toujours plus, plus, toujours plus »…

    As-tu seulement lu les demandes du SPUQ?

    Ton « Moins de jours de travail, plus d’argent, de meilleures conditions… » ne possède pas vraiment de sens dans la situation de la présente grève.

    Tu sais très bien comme moi que les professeurs à l’Université sont des passionnés. Est-ce qu’on demande à un professeur à l’Université de compter ses heures? Un passionné ne compte pas le temps qu’il met au travail, il n’attend pas que ces 35h/semaine soit atteint et ensuite prend son manteau pour partir.

    Ils ne font pas ce travail pour l’argent. À mon avis, les profs sont assez intelligents pour savoir qu’ils iraient au privé s’ils voulaient faire la passe. Oui, ce sont des passionnés et ce n’est pas le salaire qui les font travailler, mais bien une passion.

    Pour ce qui est des conditions de travail, je ne crois pas que le syndicat ne se soit plaint de ce côté.

    L’UQÀM est l’Université que le gouvernement du Québec a décidé de s’offir pour permettre à sa population d’avoir un accès privilégié aux études supérieures. Cependant, lorsque le gouvernement décide de ne plus soutenir comme il se doit son Université, un message est lancé: Le gouvernement ne souhaite plus que sa population ait accès à une université démocratique permettant une éducation et une formation à la fine pointe de la connaissance et du savoir, puisqu’elle a mis de côté l’avant-gardisme et le désir d’avancer en allant chercher les meilleurs.

    Parce qu’à mon avis, les meilleurs cherchent le meilleur et ne croyons pas qu’en donnant un des pires salaires et ratio profs/étudiants à notre université, elle deviendra mieux. Bien au contraire, elle tombera et nous retournerons 40 ans en arrière.

    Où étions-nous il y a 40 ans? Ah oui! La révolution tranquille. Nous ne voudrions pas devoir refaire tout ce chemin une 2e fois?

  2. Patrick dit :

    Bonjour,
    Dans votre texte intitulé « Les syndicats ne donnent rien », votre façon d’exprimer les choses souffre de raccourcis trompeurs.
    Quand vous dites que les syndicats ne donnent rien, il faut d’abord savoir que les syndicats n’existent pas pour eux-mêmes. Ils représentent des membres qui, elles et eux, donnent une bonne partie de leur vie (on aurait dit « leur force de travail » à une autre époque) en échange de salaires et d’avantages sociaux.
    Or, le problème est que le coût de la vie augmente pour tout le monde. Or, les employeurs profitent de chaque négociation pour essayer de faire en sorte que leur « force de travail » coûte moins cher à l’organisation ou à l’entreprise, soit que les augmentations de salaires demeurent inférieures à l’augmentation de l’Indice des prix à la consommation ou inférieures au taux de croissance des profits de l’entreprise.
    Quand vous dites que les syndicats en demandent toujours plus, vous négligez le fait que la plupart des travailleuses et travailleurs syndiqués veulent d’abord et avant tout protéger leur pouvoir d’achat, c’est à dire qu’ils veulent que leurs salaires soient ajustés pour suivre l’évolution du taux d’inflation. Si l’inflation vient toujours gruger les salaires, c’est normal que les syndicats demandent toujours plus de salaires pour maintenir le pouvoir d’achat de leurs membres à flot.
    C’est essentiellement ce qui se passe dans les négociations du secteur public actuellement. Le pouvoir d’achat des personnes qui y travaillent a diminué de pas moins de 28 % depuis le début des années 80, dont près de 10 % au cours des dix dernières années. À la lumière de ce fait, qui, selon vous, en demande toujours plus?
    Si votre blogue a pour objectif de faire réfléchir les gens, il ne faudrait pas vous limiter à des réflexions simplistes comme celles que vous exposez dans votre texte. Ayez au moins le réflexe de fouiller un peu les sujets dont vous traitez pour ne pas écrire n’importe quoi. Sinon, vous ne faites qu’entretenir des préjugés malsains qui ne contribuent qu’à appauvrir le Web plutôt que de l’enrichir.

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