Les tenanciers de gîtes, des travailleurs autonomes

Certains le savent peut-être mais je tiens un gîte touristique au centre-ville de Montréal avec ma conjointe depuis l’été dernier.

J’ai été informé par l’AGTM (Association des Gîtes Touristiques de Montréal) que la Ville de Montréal désirait se servir d’une vieille loi pour imposer une taxe d’affaire aux tenanciers de gîtes touristiques de Montréal et, ultimement, à tous les travailleurs autonomes qui désirent travailler à la maison (informaticiens, coiffeurs, etc…).

Il faut réaliser plusieurs choses: d’abord, un gîte touristique a typiquement de une à cinq chambres .  Pour en tenir un, il faut pratiquement être présent sur les lieux chaque jour, et s’absenter le moins possible.  Comme dépense, il y a les versements hypothécaires, taxes municipales, électricité et la nourriture que vous devons servir à tous les matins.  C’est donc assez peu payant et c’est par passion que certains se lancent dans l’aventure.  D’ailleurs, en 2008, le Québec a perdu plus de gîtes qu’il en a gagné de nouveaux.  (Donc, moins d’ouvertures de gîtes)

La hauteur à laquelle nous serions taxée nous est encore inconnue.  Cependant, les résidences touristiques, elles, ont été taxées rétroactivement à un an, à hauteur de leurs taxes municipales.  Par exemple, nous recevrions un compte de taxes municipales de 3500$ pour 2009, plus 3500$ de taxes d’affaires pour 2009 et 3500$ de taxes d’affaires pour 2008.

Ensuite, il y a 126 gîtes touristiques sur l’île de Montréal (en 2008, 140) et l’ensemble de ces 126 gîtes exploite moins de 450 chambres.  Un Hilton exploite en moyenne 450 chambres.  C’est vous dire à quel point nous sommes une goute dans l’océan hôtelier.  D’ailleurs, avec cette taxe, collectivement, nous rapporterions moins de 400 000$ par année à la Ville de Montréal.

Les gîtes touristiques sont essentiels à l’offre hôtelière dans une ville urbaine.  Une clientèle bien particulière ne recherche que ça.  C’est tout de même plus intéressant, étant touriste, d’avoir l’opportunité de discuter avec des gens de la place sur les politiques locales, le mode de vie local, et les activités à faire dans la ville.

Je vais donc m’impliquer pour tenter de renverser la vapeur.

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